Au Japon, un pourcentage record de 16,4 % des travailleurs masculins du gouvernement central ont pris un congé parental au cours de l’exercice 2019. C’est un nouveau record qui semble amorcer une transformation de la société professionnelle.
Le congé paternité, une tendance à la hausse
Dans le but d’encourager les pères à prendre un congé parental, ils sont autorisés à faire deux demandes d’ikuji kyūgyō sans avoir à justifier de raisons particulières. Ce système s’appelle le papa kyūka(パパ休暇)system. Le premier congé peut être pris dans les 8 semaines qui suivent la naissance de l’enfant. Quant au second, il peut être pris pendant la période de garde d’enfants jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 1 an. Le père peut aussi bénéficier d’une allocation de congé de garde d’enfant et peut en faire la demande après l’accouchement de la mère.
Par rapport à l’année fiscale précédente, la proportion a augmenté de 4 % jusqu’en mars 2019. Le gouvernement a atteint son objectif de 13 % d’ici 2020, a déclaré Taro Kono (ministre) lors d’une conférence de presse. « Il faut que les congés pour la garde d’enfants pour les hommes soient communs dans notre société », a déclaré Taro Kono. Il a suggéré la nécessité de continuer à encourager les fonctionnaires à prendre des jours de congé pour construire une société plus favorable au congé de paternité.
Dans les secteurs privé et public, le gouvernement encourage les hommes à prendre des congés pour s’occuper de leurs enfants. Néanmoins, cette pratique n’est pas très répandue au Japon, un pays où le taux de natalité est en baisse. Il y a de la disparité même dans les secteurs professionnels japonais : avec 59,2 %, le ministère de la santé a fait état du taux le plus élevé parmi le personnel masculin éligible au congé parental. De son côté, le ministère des finances affiche un taux élevé de 43,6 %. Au nombre des ministères qui n’ont pas atteint l’objectif de 13 %, on peut citer le ministère de la Défense et l’Agence impériale des ménages, qui ont tous deux atteint un peu plus de 5 %. La compilation de chiffres comparables a commencé au cours de l’exercice 2004.
En ce qui concerne les congés, 68,4 % d’entre eux ont été pris pour un mois ou moins, suivis par 15,5 % qui ont pris un congé de plus d’un mois mais pas plus de trois mois. Toute demande d’ikuji kyūgyō kyūfukin, ou d’allocation de congé parental, est complétée par l’employeur, qui la soumet à la direction de Hello Work qui a compétence sur le territoire où se trouve le bureau de l’employé.
Source : Japantimes