Vol intérieur et domestique au Japon
Les vols intérieurs au Japon représentent une bonne solution pour explorer des régions éloignées durant votre séjour. Le pays compte 98 aéroports qui desservent des destinations nationales et internationales. Le transport aérien interne est dominé par les groupes JAL et ANA. Ils se subdivisent en plusieurs compagnies aériennes qui sont établies dans la majorité des aéroports du pays. Ces dernières années, d’autres offres sont arrivées sur le marché et font jouer la concurrence.
Aéroports
Le Japon est un pays historiquement lié au trafic aérien. Il peut compter sur une liste de près de 100 aéroports, dont 28 qui sont gérés par le gouvernement central. Le reste est aux mains des institutions locales qui s’occupent surtout des voyages intérieurs. Des dizaines de vols sont effectués quotidiennement pour relier le pays en un temps record. L’offre vient compléter le vaste réseau de chemins de fer japonais avec ses trains shinkansen. C’est une occasion unique pour certains de découvrir le Mont Fuji de plus près.
Principaux aéroports japonais :
- Aéroport de Haneda L’aéroport le plus fréquenté du Japon et celui de Haneda à Tokyo. C’est à partir de ce dernier que l’on accède à la majorité des vols intérieurs en partant de la capitale. Il accueille aussi un nombre croissant de vols internationaux, essentiellement en provenance d’Asie. L’aéroport se situe à 30 km au sud-ouest de la capitale. C’est le 5e aéroport du monde en 2011 avec près de 63 millions de passagers.
- Aéroport de Narita
L’aéroport de Narita est situé à Tokyo. Il se concentre sur les vols internationaux, contrairement à l’aéroport international de Haneda. - Aéroport du Kansai
À Osaka, l’aéroport du Kansai dessert des vols internationaux et nationaux. Les vols internationaux à destination d’Osaka y sont majoritairement concentrés. Il a peu à peu supplanté l’aéroport d’Itami (également à Osaka). Ce dernier demeure crucial pour le trafic aérien domestique en accueillant plus de 30 destinations. - Aéroport de Nagoya
L’aéroport de Nagoya est à l’origine une base aérienne créée en 1944 par l’armée impériale japonaise. Elle est par la suite exploitée par l’US Air Force jusqu’à 1958 sous le nom de base aérienne de Komaki. Depuis, l’aéroport a été le principal point d’accès de l’agglomération de Nagoya. Il a progressivement été remplacé par l’aéroport international de Chubu. Il dessert aujourd’hui les villes de Fukuoka, Aomori, Kumamoto, Niigata et Iwate. - Aéroport international du Chūbu
L’aéroport international du Chūbu est le principal aéroport de la ville de Nagoya. C’est le 4e aéroport japonais construit sur l’eau. Il fonctionne 24 heures sur 24 et fait transiter plus de 10 millions de voyageurs chaque année. Il dessert les villes de Fukuoka, Kagoshima, Akita, Kumamoto ou encore Sendai. L’étranger est également concerné avec Pékin, Taiwan, Séoul ou Manille. - Aéroport international de Nagasaki
L’aéroport international de Nagasaki a été édifié en 1975. C’est le premier aéroport du monde construit sur l’eau. Il dessert principalement les villes de Tokyo et d’Osaka. Quelques vols internationaux sont possibles, notamment vers Shanghai à partir de septembre 1979 et Séoul depuis 1988.
Compagnies aériennes
- JAL (Japan Airlines)
Japan Airlines est la compagnie aérienne nationale japonaise (l’équivalent d’Air France). Elle est en usage sur 4 continents et propose des vols internationaux et intérieurs au Japon. Elle est notamment présente dans plus de 50 aéroports japonais comme ceux de Narita, de Haneda, de Chubu ou du Kansai. Elle fait partie du groupe Japan Airlines Corporation qui regroupe d’autres compagnies aériennes comme J-Air, JAL Express, Japan Air Commuter, Japan Transocean Air et Ryukyu Air Commuter. - ANA (All Nippon Airways)
All Nippon Airways est la 2e plus grande société de transport aérien du Japon. Elle a été classée 5 étoiles Skytrax depuis le 29 mars 2013. Elle possède 2 filiales : Air Japan et ANA Wings. Elle est basée à l’aéroport international de Narita, mais est aussi présente dans celui du Kansai et d’Osaka. Elle dessert 98 destinations et détient une flotte de 217 avions. - Ibex Airlines
IBEX exploite un modeste réseau de liaisons intérieures, basé à Sendai. On peut aussi y accéder depuis l’aéroport Narita de Tokyo, l’aéroport Itami d’Osaka et l’aéroport central du Japon de Nagoya. Les tarifs sont intéressants, bien que le réseau et le service soient restreints. La compagnie dessert les villes de Fukuoka, Hiroshima, Hakodate, Kagoshima, Komatsu, Kumamoto, Matsuyama, Nagoya, Niigata, Oita, Osaka et Sendai. - Solaseed Air
Solaseed Air propose des voyages low-coast au Japon depuis l’aéroport d’Haneda à Tokyo. Elle relie principalement la préfecture de Miyazaki et Kumamoto. La flotte de 14 Boeing 737-800 dessert les villes de Kobe, Nagoya, Tokyo, Fukuoka, Kagoshima, Kumamoto, Miyazaki, Nagasaki, Ishigaki et Naha. - Skymark Airlines
Skymark Airlines propose des voyages low-coast au Japon depuis l’aéroport international de Tokyo Haneda et l’aéroport de Kobe. Elle a commencé ses opérations le 19 septembre 1998. Sa flotte de 29 Boeing 737-800 dessert les villes de Asahikawa, Sapporo, Aomori, Ibaraki, Kobe, Nagoya, Osaka, Sendai, Tokyo, Yonago, Fukuoka, Kagoshima, Kitakyushu, Kumamoto, Nagasaki, Ube, Amami, Ishigaki, Miyako, Naha, Shimojishima, Tokushima et Saipan. - Hokkaido International Airlines (Air Do)
Air Do est une compagnie aérienne basée à Sapporo. C’est l’une des premières entreprises à bas coûts au pays du soleil levant. Elle commence ses opérations en 1998. Sa flotte est composée de 8 Boeing 737-700 et 4 Boeing 767-300. Elle dessert les villes de Asahikawa, Hakodate, Komatsu, Kushiro, Niigata, Sapporo, Obihiro, Ozora, Fukushima, Hiroshima, Kobe, Nagoya, Okayama, Sendai, Tokyo et Toyama. - StarFlyer
Starflyer offre des vols low-cost depuis Kitakyūshū (Fukuoka). Elle a d’abord été fondée le 17 décembre 2002 sous le nom de Kobe Airlines. Elle souhaite proposer un système aérien hybride selon ses termes, c’est-à-dire un service supérieur à celui des transporteurs à bas prix tout en retenant des coûts d’exploitation inférieure à ceux des transporteurs historiques. Elle dessert les villes de Nagoya, Osaka, Tokyo, Ube, Fukuoka, Kitakyushu, Naha, Séoul et Taipei. - Fuji Dream Airlines
Fuji Dream Airlines exploite un réseau de destinations aériennes intérieures depuis l’aéroport de Shizuoka en 2008. Elle a la particularité d’avoir une flotte composée exclusivement d’appareils du constructeur brésilien Embraer (4 Embraer 170 et 12 Embraer 175). La compagnie dessert les villes de Sapporo, Aomori, Hanamaki, Izumo, Kobe, Komatsu, Matsumoto, Nagoya, Niigata, Sendai, Shizuoka, Yamagata, Fukuoka, Kagoshima, Kitakyushu, Kumamoto et Kochi. - Peach Aviation
Peach Aviation propose des voyages low-cost depuis l’aéroport international du Kansai ou l’aéroport de Naha à Okinawa. Cette jeune compagnie aérienne fondée en février 2011 dessert les villes de Fukuoka, Kagoshima, Osaka, Nagasaki, Matsuyama, Naha, Tokyo, Oita ou Sendai. Quelques destinations internationales comme Taiwan (Taipei, Kaohsiung), la Corée du Sud (Séoul, Busan) et Hong Kong sont accessibles. - Jetstar Japan
Jetstar Japan est une compagnie aérienne à bas prix japonaise basée à Tokyo. Elle est très jeune, puisqu’elle a commencé ses activités en juillet 2012. Elle repose sur une flotte de 20 avions Airbus A320-200 qui desservent les villes de Shanghai, Hong Kong, Manille, Fukuoka, Kagoshima, Kumamoto, Matsuyama, Miyazaki, Nagasaki, Nagoya, Naha, Nankoku, Oita, Osaka, Sapporo, Shimojishima, Shonai, Takamatsu, Tokyo et Taipei. - Spring Airlines Japan
Spring Airlines Japan exploite un petit réseau de liaisons intérieures depuis l’aéroport de Narita. Elle a été fondée le 3 juillet 2012. Elle dessert les villes de Tokyo, Oita, Osaka, Sapporo, Fukuoka, Okinawa, Nagoya, Kagoshima, Matsuyama, Takamatsu et Kumamoto. La flotte se compose de 20 Airbus A320-200. - Oriental Air Bridge
Oriental Air Bridge est une modeste compagnie aérienne basée à l’aéroport de Nagasaki et Omura. Elle opère principalement dans le sud du Japon. Elle offre un service régulier entre Nagasaki et Fukuoka. Elle dessert les villes de Fukuoka, Goto, Iki, Nagasaki et Tsushima.
Bonnes pratiques lors d'un vol intérieur
La réservation d’un vol national au Japon se fait de la même façon qu’un vol international. On procède généralement par un guichet automatique ou par le site Internet des compagnies aériennes. Ils sont disponibles en anglais, voire en français, selon la taille de l’entreprise. Certains services d’agence de voyages en ligne comme Kayak ou Expedia peuvent aussi servir d’alternative. Toutefois, nous vous recommandons de constamment passer par le site officiel de la compagnie aérienne pour vous éviter de nombreux frais supplémentaires. Il est conseillé de toujours fonctionner par navigation privée pour esquiver des variations de prix résultant des cookies tiers.
Les délais d’enregistrement et d’embarquements sont beaucoup plus serrés dans un vol intérieur au Japon que lors d’un vol long-courrier. Il faut se tenir prêt et à l’écoute des annonces sonores et des écrans de l’aéroport. On arrive généralement une à deux heures en avance pour prévenir un éventuel accident de circulation. Les Japonais emportent souvent avec eux des bagages en soute, ainsi il peut y avoir des files d’attente pendant cette étape.
Prix des billets d'avion
Le tarif des billets d’avion au Japon a beaucoup chuté depuis le début des années 2010. Cela s’explique par la déréglementation de l’industrie aérienne japonaise et surtout par l’arrivée de nombreuses offres de compagnies aériennes à bas prix. La concurrence nivelle le tarif moyen de chaque vol par le bas. Désormais, il n’est pas rare qu’un billet d’avion pour une destination revienne moins cher que le même itinéraire en shinkansen. Il faut donc toujours comparer ces deux solutions qui se valent à l’usage.
Les compagnies JAL et ANA proposent des tarifs spéciaux et des laissez-passer aériens à l’usage exclusif des visiteurs étrangers au Japon. Moyennant un peu plus de 10 000 yens par vol, on profite d’un coût compétitif sur de multiples liaisons intérieures. Cela est notamment intéressant pour réaliser des trajets longs comme de Kyoto vers Kyushu, Hokkaido ou Okinawa.
Depuis Tokyo, il n’est pas rare de pouvoir trouver des vols vers Sapporo, Kushiro, Hakodate, Osaka ou Fukuoka pour 7000 à 10 000 yens. Depuis l’aéroport de Narita, on peut aussi débusquer des vols low-cost vers Okinawa ou Osaka à 4500 yens. Les compagnies aériennes à privilégier sont Peach Air, Jetstar Japan, Spring Airlines et Skymark Airlines.
De façon générale, il est conseillé d’acheter le plus tôt possible votre vol. Cela est valable pour les vols internationaux, mais également intérieurs. Vous pouvez donc préparer votre séjour en réservant un billet d’avion directement depuis la France. Bien que l’on puisse encore trouver des rabais 30 jours avant la date du vol, il est préconisé d’effectuer vos achats 3 à 4 mois en amont. Il existe aussi quelques diminutions de dernière minute, mais elles ne concernent pas toutes les destinations touristiques et les places sont limitées.
Les compagnies aériennes japonaises réalisent souvent des réductions si vous prenez un vol aller-retour. Elles sont à mettre en comparaison avec des réductions individuelles sur deux vols. Il est également recommandé de réserver des avions tôt le matin et tard le soir, qui sont en général 10 à 20 % moins chers. La différence peut doubler entre les sociétés traditionnelles et les offres à bas coûts.
Inconvénients des vols intérieurs
Les vols en avion au Japon sont impactés par des facteurs naturels. Les typhons en premier lieu, mais aussi l’activité volcanique (surtout dans la région de Kagoshima) et les tremblements de terre. Ce sont autant d’aléas climatiques qui peuvent retarder ou annuler votre vol, parfois sans être anticipés. Il est donc recommandé de retenir avec soin la période de vol et de voir si elle ne correspond pas avec des phénomènes météorologiques récurrents.
Les aéroports sont souvent situés à plusieurs dizaines de kilomètres de leur ville adjacente. On doit emprunter un train, un taxi ou une navette coûteuse pour y accéder. Cela vous prendra généralement entre 30 et 60 minutes. Il faut ensuite réaliser l’ensemble des procédures standards des aéroports (vérification des bagages, enregistrement de la valise, embarquement). Il faut ainsi additionner plusieurs heures avec le temps de trajet. Ce sont des inconvénients qui ne se présentent pas avec les trains rapides shinkansen.
