Rue Sainte-Anne – Le quartier japonais de Paris

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La rue Sainte-Anne est une voie des 1er et 2e arrondissements de Paris, en France. Elle est généralement connue par tous les amateurs de gastronomies japonaises et coréennes. Elle concentre de nombreux restaurants typiques de qualité, parmi les meilleurs de la capitale. Découvrez son histoire, les adresses et ses particularités dans notre article.

Histoire

L’emplacement actuel de la rue Sainte-Anne est situé en dehors des murs parisiens jusqu’à la destruction du tronçon occidental de l’enceinte de Charles V. Il s’agissait en réalité de 2 rues distinctes qui ont existé de façon autonome à la naissance du quartier. La première a été ouverte en 1633. La réunion s’effectue en 1650. La création du coin tel que l’on se les figure a lieu en 1667.

Comme beaucoup d’autres petites rues parisiennes, sa désignation a évolué au fil des époques :

  • rue au Sang ;
  • rue de la Basse-Voirie ;
  • rue des Moulins ;
  • rue Sainte-Anne ;
  • rue Helvétius.

Elle a adopté le nom de rue Sainte-Anne en l’honneur d’Anne d’Autriche. La reine de France, épouse de Louis XIII, était très influente. Il y avait cependant plusieurs quartiers qui possédaient le même nom de rue. En 1672, c’est son odonyme unique. Toutefois, en 1792, elle revêt le nom de « rue Helvétius » à la gloire du philosophe français Claude-Adrien Helvétius. La décision est officiellement entérinée en 1792 avec la séance du 20 septembre. Puis, avec un arrêté du 27 avril 1814, la rue reprend le nom de Sainte-Anne. Nous sommes lors de la Première Restauration.

Lorsque la Révolution française se produit en 1789, la rue est comprise dans la section Lepeletier. Elle est incluse dans l’ancien 2e arrondissement de Paris jusqu’en 1860. Ce petit secteur est en manque d’identité : elle est partagée entre le quartier Feydeau et celui du Palais-Royal. Le redécoupage des arrondissements parisiens lui confère une différente stature : la rue Sainte-Anne déborde sur les premiers et les deuxièmes nouveaux arrondissements parisiens.

On peut y accéder :

  • Depuis l’avenue de l’opéra au sud ;
  • en passant par la rue Saint-Augustin au nord.

L’actuelle artère démarre 12, Avenue de l’opéra et prend fin au 13, rue Saint-Augustin. Elle a une longueur de 440 m pour une largeur de minimum 10 m. Une décision ministérielle du 7 février 1802 fixe la largeur de la voie publique à 8 m minimum.

Un quartier historiquement LGBT

Depuis le début du XXe siècle et jusque dans les années 1980, la rue a incarné un site de rencontre homosexuelle et de prostitution masculine. L’établissement des bains Sainte-Anne est largement fréquenté par une clientèle gay. C’est en tout cas comme cela qu’elle est décrite par la brigade des mœurs.

De nombreux hammams, bars, restaurants, boîtes de nuit se multiplient dans la rue à partir des années 1910. Les constructions s’accumulent, même pendant la Première Guerre mondiale. Vers la sortie des années 60, elle profite des mouvements de libération sexuelle. Des écrivains, des acteurs, des couturiers et des artistes s’y rendent chaque soir. Yves Saint Laurent ou Andy Warhol ont été aperçus.

Cette effervescence cessera à compter de la fin des années 1970. Le quartier parisien du Marais lui vole la place de quartier homosexuel. Les établissements enregistrent de moins en moins de fréquentations. La plupart fermeront dans les années 1980 et 1990. Ils seront remplacés par des restaurants japonais et asiatiques. C’est à partir des années 2000 que la rue se positionne comme une artère cruciale du quartier japonais entourant l’Opéra Garnier. La rue Sainte-Anne est parfois surnommée Little Tokyo.

Précisons que le surnom de Little Tokyo est occasionnellement entendu dès les années 1960. Les premiers entrepreneurs japonais viennent s’installer dans la capitale et décident d’ouvrir quelques commerces. Le rassemblement communautaire se développe progressivement. Le groupement nippon s’accumule autour de l’Opéra. Quelques établissements de restauration et surtout des épiceries attirent les Français, curieux de ces saveurs lointaines.

Les meilleurs restaurants de la rue Sainte-Anne

Si l’on se fie aux évaluations de TripAdvisor et de nos propres tests culinaires, voici les restaurants japonais à essayer à Paris. Vous les trouverez tous dans la rue Sainte-Anne ou à proximité immédiate. Il peut y avoir des files d’attente. Les menus sont parfois proposés au déjeuner (midi).

  • Boulangerie Aki (éclairs, cookies, opéra au matcha) ;
  • Yamamoto (Sushis, sashimis, chirashis);
  • Juji-Ya (bentos) ;
  • Higuma (ramen, gyoza) ;
  • Chez Miki (Sushis, viande, fraîcheur) ;
  • Laï Laï Ken (soupe, ramen) ;
  • Happa Teï (spécialité d’Osaka comme takoyakis) ;
  • Udon Jubey (udon) ;
  • Hakata Choten (ramen, gyozas) ;
  • Sanukiya (udon) ;
  • You (tonkatsu);
  • Yasube (bento) ;
  • Kunitoraya (udon).
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