Parc Yoyogi – Le poumon de Shibuya

Le parc Yoyogi (代々木公園, Yoyogi Kōen) est l’un des plus grands parcs urbains de Tokyo. Il est situé à proximité du sanctuaire Meiji dans le quartier de Harajuku, au sein de l’arrondissement de Shibuya à Tokyo. Il est très populaire. Il offre de larges pelouses, des étangs et des zones boisées, le comble pour s’extirper de la jungle citadine.

Visite

Le parc Yoyogi est l’un des plus importants de son genre de Tokyo. Il se distingue également par son espace événementiel très animé. Les visiteurs viennent pour se ressourcer en famille, observer les floraisons d’arbres ou simplement pratiquer une activité en plein air.

Ce grand espace vert de 54 ha est situé au centre de la capitale japonaise. Il est donc facilement accessible depuis plusieurs gares ferroviaires de Tokyo. Harajuku reste le point d’accès le plus proche. Vous découvrirez toutes les informations nécessaires pour s’y rendre en fin d’article.

On peut diviser l’endroit en 2 sections différentes :

Les zones vertes, parfaites pour les pique-niques. C’est la première portion, qui se trouve près de l’entrée principale et de la gare de Harajuku. On peut y retrouver le Chuo Hiroba, des jardins de fleurs, des fontaines, un étang et surtout la tour de l’horloge.
Les espaces bétonnés, très utilisés pour les festivals. Des gens se produisent régulièrement dans cette seconde partie qui attire de nombreux curieux. Nous vous recommandons d’y faire un tour en week-end ou lors d’événements spéciaux. Pour y parvenir, il existe 2 passages : un pont qui traverse la route ainsi qu’un autre accès adapté aux personnes à mobilité réduite. C’est dans la zone de festivals que l’on trouve le gymnase national Yoyogi, exploité pendant les Jeux olympiques de 1964 et de 2020 (qui se sont finalement tenus en 2021).

La fête des fleurs de cerisier a lieu au printemps pendant plusieurs jours. Le parc se mue en un gigantesque attroupement populaire, détendu et convivial. Des milliers d’individus se rassemblent, locaux comme étrangers. Il y a cependant moins de cerisiers que dans d’autres emplacements à Tokyo. Pourtant, c’est l’un des endroits les plus prisés de la métropole pour célébrer le Hanami.

L’observation est l’une des raisons qui poussent la plupart des foules à se rendre dans le parc Yoyogi. En effet, surtout le week-end, un nombre incroyable d’activités sont pratiquées par des gens issus de tous les horizons. Des danseurs de breakdance sous le pont à modeste distance de l’artère principale, des artistes de rue, des prestations de cirque près de la fontaine centrale, il y en a pour tous les goûts !

Le parc ne manque pas d’espaces de vente destinés aux touristes et aux visiteurs. On peut se procurer de la nourriture et des boissons, des équipements sportifs, des rafraîchissements comme des glaces ou des souvenirs. Les services de location de vélos ou de petits véhicules sont disponibles, essentiellement du côté nord-ouest.

Vous l’aurez compris, le parc Yoyogi ne possède pas autant de variétés de fleurs que ses confrères. On ne mise d’ailleurs pas non plus sur la conception esthétique traditionnelle ou historique. L’idée est de s’y rendre pour profiter de fonctionnalités simples, et surtout de l’atmosphère pétillante des nombreuses personnalités (danseurs, cosplayers, fashionistas, pratiquants d’arts martiaux, rockeurs punks) qui le parcourent et qui l’animent.

Histoire

La zone actuelle du Yoyogi Kōen est devenue un parc urbain en 1967. Sa première utilisation majeure remonte au 19 décembre 1910. Il s’agit du site illustre d’où le premier vol d’avion autorisé réussi au Japon a eu lieu. Plus tard, l’armée réquisitionnera l’emplacement pour en faire un terrain de parade.

À partir de septembre 1945, suite à la Seconde Guerre mondiale et à l’occupation des alliés, une caserne américaine est établie. Elle prend le nom de Washington Heights. Elle est progressivement abandonnée à mesure que les troupes se retirent de l’archipel.

La zone est finalement utilisée pour les Jeux olympiques de Tokyo en 1964. C’est à cet emplacement stratégique, en plein cœur de la ville de Tokyo, que le village olympique principal est érigé. On y a construit également le gymnase national de Yoyogi. Le bâtiment est imaginé par l’artiste Kenzo Tange et ne manque pas de faire sensation.

Il joue un rôle déterminant dans la tenue d’événements. Il accueille les épreuves de natation, de plongée et même une partie du basket-ball. Les Japonais sont conscients de son caractère marquant et décident de le préserver au fil du temps. 3 ans plus tard, en 1967, la majeure portion de la zone au nord du complexe du gymnase et au sud du sanctuaire Meiji est absorbée par le parc Yoyogi. C’est à cette date que le domaine est transformé en parc public urbain.

Il était question d’aménager une arène de volley-ball si le Japon était retenu pour organiser des JO d’été de 2016. Elle ne verra jamais le jour. Lorsque Tokyo est nommée pour les olympiades d’été de 2020, le gymnase national de Yoyogi accueille les événements de handball.