Pourquoi tant de tremblements de terre frappent le Japon ?

C’est une question que l’on est en droit de se poser tant la nature sismique du Japon interroge le monde entier. Chaque année, des milliers de secousses telluriques aux intensités variables, principalement comprises entre 4 et 7,3 sur l’échelle de Richter, sont ressenties à travers tout le Japon. Et même si la plupart ne provoquent pas de dégâts, qu’ils soient matériels ou humains, ils peuvent toujours engendrer les dysfonctionnements à l’échelle locale ou, pire encore, des tsunamis. Nous vous proposons aujourd’hui un article récapitulatif pour vous expliquer pourquoi tant de tremblements de terre frappent le Japon chaque année.

La ceinture de feu

Commençons par le plus important, c’est-à-dire la ceinture de feu du Pacifique. Le Japon s’est formé au long de cette dernière, qui est d’ailleurs la ceinture sismique la plus active du monde. Prenant la forme d’un anneau qui remonte au nord et qui se courbe à l’est et à l’ouest, cette zone sismique que certains considèrent comme un fer à cheval jalonne le pourtour des côtes pacifiques. Elle a pour effet de produire chaque année des milliers de tremblements de terre, mais également des éruptions volcaniques à certains endroits.

Crédit : Wikipedia

Cette ceinture de feu de 40 000 km est composée de plusieurs plaques tectoniques, notamment la plaque pacifique, située sous l’océan éponyme. Avec elle, la plaque philippine au sud, qui formera le duo le plus destructeur de la zone japonaise en matière de séisme. Les deux vont régulièrement s’ébranler, s’écraser et s’entrechoquer, ce qui aura pour effet d’avoir des conséquences catastrophiques sur ces zones géographiques.

Pour être tout à fait complet, l’archipel volcanique japonais est situé sur encore plus de plaques : comme nous l’avons dit, il y a la plaque philippine au sud, la plaque pacifique à l’est, mais on peut également citer la plaque eurasienne à l’ouest (elle-même composée de sous plaques) et enfin la plaque Okhotsk au nord.

En bref, toutes ces plaques sont à l’origine de différentes fosses, comme celle de Ryukyu (rencontres de la plaque philippine de la plaque d’Okinawa). À certaines occasions, ces plaques tectoniques vont plonger sous d’autres, ce qui va provoquer des énormes séismes.

La question des tsunamis ?

Chaque tremblement de terre ne provoque pas systématiquement de raz-de-marée, et heureusement. Pour produire une aussi grande vague destructrice, il faut réunir trois ingrédients clés : tout d’abord, le séisme doit avoir une magnitude d’au moins 7, l’épicentre de ce dernier doit se situer sous l’océan, et enfin, le séisme doit être très peu profond.

À titre d’exemple, il survient des tremblements de terre autour des îles Fidji en permanence, mais puisqu’ils se trouvent à 400 km sous terre, il n’y a pas de risque de tsunami.

Les plaques tectoniques du Japon / Crédit : Wikipedia

Quelques références clefs

Comme nous vous l’avons dit ci-dessus, des milliers de séismes se produisent chaque année au Japon. Même si la plupart ne sont que peu dangereux, un cinquième des séismes dans le monde ayant une magnitude supérieure à 6 sont recensés au Japon. Également, entre 1900 et 2004, sur les quelques 796 tsunamis observés dans l’océan Pacifique, 17 % d’entre eux ont eu lieu près du Japon.

Alors régulièrement, l’histoire du Japon nous rappelle à quel point la nature sismique de l’archipel a été meurtrière durant les derniers siècles :

Le 28 octobre 1891, le tremblement de terre de Nobi, avec sa magnitude estimée entre 7 et 8, a fait 7273 morts.

Le 15 juin 1896, le séisme de Meiji-Sanriku, d’une magnitude de 7,2, a fait plus de 20 000 morts.

Pire encore, le 1er septembre 1923, le séisme de Kanto, d’une magnitude de 7,9, a fait plus de 100 000 morts. Le bilan terrible peut vous étonner mais, il faut comprendre que celui-ci s’est déroulé à l’heure où les habitants préparaient leur déjeuner, et le tremblement de terre a déclenché un immense incendie, bénéficiant du gaz, du feu de la préparation des repas, le tout se propageant rapidement de par le bois utilisé massivement dans les maisons.

Par la suite, une dizaine de séismes majeurs s’est déroulée au XXe siècle, faisant des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés. Le dernier extrêmement choquant fut celui du Tohoku, en 2011, avec sa magnitude extraordinaire de 9 sur l’échelle de Richter. Avec son tsunami, il a fait plus de 18 000 morts et disparus.

À retenir : chaque année, il se produit des milliers de tremblements de terre au Japon. Un séisme se produit en raison des contraintes causées par les mouvements des plaques tectoniques, qui composent la croûte terrestre. Situé au long de la ceinture de feu du Pacifique, où il repose plus de trois plaques tectoniques, la collision de ces dernières provoque des tremblements de terre réguliers et d’intensités variables, qui se ressentent dans l’archipel nippon. Heureusement pour le pays, de nombreux bâtiments sont équipés et conçus pour résister efficacement aux séismes, et les habitants sont certainement les mieux formés au monde en ce qui concerne la réaction et l’attitude à adopter. Les tremblements de terre font aujourd’hui indéniablement partie de la vie au Japon, et, sauf intensité démentielle ou tsunami inarrêtable, ils n’occasionnent que de légers dégâts matériels.

Source : Livescience

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1 Commentaire
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Mbayi

Merci pour l’info c’est vraiment génial