Un méga séisme d’une magnitude 9.0 serait « imminent » d’après des experts japonais

Selon une étude sérieuse rapportée par le quotidien nippon Japan Times, un tremblement de terre d’une magnitude 9.0 pourrait frapper le nord du Japon d’ici les prochains mois ou années. Le terme employé est « imminent ». Et même avec les installations antisismiques, le bilan humain serait catastrophique. En cause, un gigantesque tsunami déferlerait sur les côtes, moins de 10 ans après celui de 2011.

Une étude officielle

De ce que l’on peut lire de cette étude, plusieurs éléments sont à retenir. Premièrement, l’île du nord du Japon, Hokkaïdo, Iwate et d’autres lieux, pourraient être frappés par des vagues atteignant 30 m de hauteur. Le séisme, lui, précéderait ce gigantesque tsunami par une incroyable magnitude de 9,0 sur l’échelle de Richter. Dans les faits, le panel d’experts, mandaté par le gouvernement japonais, a estimé qu’il était très difficile d’anticiper un tel événement majeur. Cependant, d’après les données que nous avons à disposition, on sait qu’un tsunami massif se produit dans la région tous les 300 à 400 ans, d’après l’histoire. Le dernier a été observé au XVIIe siècle, ce qui alerte notamment la population locale.

Cette prévision catastrophique a été confirmée par le sismologue japonais Kenji Satake, dans un autre quotidien, le Mainichi. Selon lui, un tremblement de terre et un tsunami vont certainement avoir lieu, comme cela s’est toujours produit dans l’histoire nipponne. L’archipel japonais est en effet positionné géographiquement sur la ceinture de feu du Pacifique, ce qui explique les nombreux tremblements de terre qui se déroulent chaque jour. Selon ce cabinet de scientifique, les régions les plus touchées seraient Hokkaïdo, Fukushima, Miyagi, Iwate, Ibaraki, Chiba et Aomori. Les vagues les plus importantes culmineraient à une trentaine de mètres.

Quelle politique pour sauver des vies ?

Nous le savons, le Japon est extrêmement bien équipé sur le plan sismique. Les bâtiments ont des normes plus élevées qu’à l’international, et peuvent résister, pour la plupart, à un séisme d’une magnitude 9.0. Toutefois, les dégâts seront considérables après les premières secousses. Néanmoins, comme ce fut le cas pour 2011, il n’y aura finalement qu’assez peu de victimes, par rapport au bilan global. Le plus catastrophique étant le tsunami qui va suivre. Avec des vagues gigantesques, il va engloutir les côtes. Progressivement, les eaux vont s’enfoncer à l’intérieur des terres, fracassant tout sur leur passage. Pour le sismologue Kenji Satake, il sera impossible de gérer ce phénomène par une infrastructure dure, comme avec les digues côtières. Elles ne seraient pas assez puissantes et hautes. La principale politique de base serait une évacuation, selon ses mots.

Très vite, les habitants seraient invités à gagner les hauteurs, afin d’échapper au maximum au tsunami. À travers bon nombre de simulations techniques, les autorités compétentes estiment que le pire scénario serait de reproduire 2011, avec plus de 18 000 morts (et disparus) et 120 000 bâtiments détruits. Pour le Japon, la facture totale a été estimée à environ 200 milliards de dollars. De ce fait, elle est devenue la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du monde.

La crainte d’un nouveau Fukushima

Comme nous l’avons expliqué ci-dessus, la préfecture de Fukushima pourrait être, une nouvelle fois, l’une des plus touchées. Et malheureusement, les vagues seraient d’une intensité similaire à ce qu’elles furent en 2011. En effet, d’après les simulations, les vagues pourraient atteindre 30 m de hauteur. Également, ce n’est pas la seule centrale nucléaire dans la région, et d’autres installations pourraient être largement affectées. Pour le Japon, qui a refusé de se dénucléariser en totalité, malgré les protestations de la population, le revers serait de taille. Les digues mises en place par TEPCO, pour bon nombre de ses centrales nucléaires, sont capables de résister à des vagues de 11 mètres, au maximum.

Avec d’autres données, des chercheurs du Centre de recherche allemand GFZ pour les géosciences ont également rejoint l’hypothèse d’un prochain mégaséisme non loin des côtes japonaises. Ils se sont intéressés aux oscillations tectoniques, recueillies sur la base de plus de 1000 systèmes mondiaux de navigation par satellite. Ces derniers ont suivi le mouvement des plaques, avant, pendant et après les grands événements sismiques qui ont frappé l’histoire contemporaine. Cela concerne le Japon en 2011, mais également le Chili en février 2010. Et selon eux, les mêmes signes avant-coureurs se déroulent actuellement au Japon. Les tremblements de terre japonais et chiliens étaient dans des zones de subduction, c’est-à-dire des endroits où les plaques de la croûte terrestre entrent lentement en collision. Selon eux, l’étude de l’oscillation continentale serait une piste pour anticiper un séisme majeur. Toutefois, nous devons nous montrer prudents, puisqu’il n’y a aucun résultat concret, à l’heure actuelle.

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