Ce lundi, le président américain Donald Trump a rencontré son homologue japonais. Ils ont, après un long entretien de plusieurs heures, joué le jeu de la conférence de presse afin de tester leurs lignes directrices, et d’en dévoiler un peu plus sur la tenue de leurs échanges à l’occasion de la visite du locataire de la Maison-Blanche.
L’un des passages les plus marquants de cette conférence de presse est certainement celui concernant les missiles nord-coréens. Shinzo Abe, représentant d’une nation qui est constamment sous pression et a portée des missiles nord-coréens, a manifesté son désaccord avec le président américain, expliquant que les tests de missiles violaient totalement les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon lui, c’est un « grand regret » qui incombe aux Nations unies. C’est d’autant plus important que nous avions été habitués à une relation quasi fusionnelle entre Donald Trump et Shinzo Abe, les deux tombant d’accord régulièrement sur la grosse majorité des questions. Mais en ce qui concerne la sécurité du Japon, on voit très clairement que les opinions divergent.
Rappelons tout de même que cette visite a pour but de mettre en lumière l’alliance américano-japonaise, qui perdure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les deux politiques, s’ils se retrouvent sur des questions économiques, ou encore le degré d’implication à avoir vis-à-vis de l’Iran, manquent de compréhension concernant la sécurité intérieure. Lorsqu’on lui a demandé s’il était dérangé par les tests de missiles nord-coréens, Trump a répondu « non, je ne le suis pas. Personnellement je ne le suis pas. »
On peut très clairement imaginer l’incompréhension des Japonais, guère étonnante si l’on s’intéresse au personnage de Donald Trump. Ce dernier continue d’espérer que le dirigeant nord-coréen accepte, à terme, de renoncer à ses armes nucléaires et à ses missiles balistiques. Malgré ces deux sommets avec le dirigeant nord-coréen, aucun accord digne de ce nom n’a été trouvé, et la dénucléarisation de la péninsule coréenne reste un objectif abstrait.
Trump says he’s built respect with North Korean leader Kim Jong Unhttps://t.co/v9tJkwzSUL pic.twitter.com/NUiE2n50T2
— The Washington Times (@WashTimes) May 27, 2019