Si le Japon a l’un des ratios de dépendance à la vieillesse les plus élevés au monde, ce n’est pas le cas pour les ratios de remplacement du revenu des retraites. En effet, ce sujet épineux et de plus en plus poussé sur le devant de la scène, et la retraite est de plus en plus retardée.
Un problème depuis 50 ans
Que ce soit maintenant ou à l’avenir, les retraites sont un sujet récurrent de l’archipel. Le ratio de dépendance des personnes mesure le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans par rapport à celles âgées de 20 à 64 ans. À titre d’exemple, au Japon, en 2018, ce ratio était de 46 %. À la même période, il n’était que de 23 % aux États-Unis, et 14 % dans le reste du monde. Ces chiffres nous proviennent de la Banque mondiale.
Ainsi, ces données permettent de confirmer le vieillissement de la population nippone, qui résonne avec la diminution du nombre de travailleurs. Du moins, les personnes en âge de travailler, car cette limite est de plus en plus repoussée. Actuellement, le Japon utilise un système de retraite par répartition. C’est le même principe qu’en France.
Pour les personnes s’occupant des comptes de la retraite, mais également pour l’État, il faut veiller au taux de fécondité mais également l’espérance de vie. Ce sont des facteurs clés, qu’il convient de mettre dans l’équation afin d’établir une dynamique future où n’importe qui en âge de prendre sa retraite pourra bénéficier de son dû à 100 %.
D’autres problématiques
Comme vous le savez probablement, le taux de fécondité au Japon a baissé depuis les années 70. Dans le même temps, comme dans la majorité des pays développés, l’espérance de vie a grandement augmenté, elle bat même des records au Japon. C’est par exemple le pays où l’on recense le plus de centenaires.
Actuellement, et de plus en plus, certains Japonais complètent leur retraite, qu’ils jugent insuffisante. Le système de retraite au Japon en place est d’environ 35 % du revenu avant retraite. Aux États-Unis, ce chiffre est de 38 %. Les Américains ont d’autres méthodes qui permettent de compléter ce revenu, ce qui n’est pas le cas au Japon. Avec l’épargne volontaire, le taux de remplacement du japonais monte à environ à 58 %, ce qui est extrêmement bas. Ainsi, c’est environ la moitié de la population active du Japon qui est couverte par un tel plan, ce qui pousse les économistes à envisager des réformes.
Actuellement, il y a donc, par déduction, relativement peu de Japonais qui utilisent un régime de retraite individuelle volontaire. D’ailleurs, en 2001, le Japon a adopté une loi, qui vise à augmenter les exigences du financement et à introduire des nouveaux régimes de cotisations définies. Cela était dans le but de rendre la retraite plus attrayante, et améliorer l’économie du pays. Actuellement, bon nombre de citoyens nippons se doutent bien que le gouvernement aura du mal à payer tout le monde, d’ici quelques années.
Même si le ratio de dépendance aux personnes âgées continue d’augmenter, cela ne signifie pas forcément une catastrophe. En revanche, le fait de prolonger sans cesse les carrières, de repousser l’âge à la retraite n’est pas d’une mesure saine pour une population vieillissante de plus en plus. Mais actuellement, pour le gouvernement japonais, cela devient de plus en plus une nécessité. L’immigration, qui reste plutôt marginale, même si des progrès sont à noter depuis l’année dernière, ne permet pas, pour le moment, de compenser le vieillissement de la population. Enfin, de plus en plus, la main-d’œuvre vient à manquer.