Nombre record de cas de maltraitance d’enfants au Japon en 2019

Un nombre record de 98 222 mineurs ont été envoyés dans des centres de protection de l’enfance dans tout le pays, soupçonnés d’être victimes d’abus. Selon le rapport, 5 553 mineurs ont été placés en détention préventive par la police, soit une augmentation de 21,5 %.

Au Japon, la police a traité 1 972 cas d’abus d’enfants en 2019, concernant 1 991 enfants. Ce chiffre a été multiplié par 1,4 par rapport à l’année précédente et est le plus élevé jamais enregistré statistiquement. Dans 54 de ces cas, des enfants sont décédés. En 2019, selon l’Agence nationale de la police, la majorité des cas de maltraitance d’enfants traités étaient liés à la violence physique (1 641 cas), suivie par les abus sexuels (246 cas), la violence psychologique (50 cas) et le manque de soins (35 cas). Les statistiques de 2003 et des années suivantes montrent que les abus physiques et sexuels restent les types d’abus les plus courants. En revanche, à partir de 2015, la violence psychologique est en hausse, ce qui n’était jusqu’alors pas aussi fréquent que le « délaissement ».

La police agit pour protéger les enfants dont la vie est en danger imminent ou dans les cas où les centres de protection de l’enfance ne peuvent pas les accueillir immédiatement, en particulier la nuit. Dans cette optique, la police a lancé des enquêtes sur 1 972 cas suspects de maltraitance d’enfants, soit une augmentation de 42,9 %, qui ont visé 2 024 suspects, soit une augmentation de 42,6 %, selon le rapport. Les hommes représentaient 71,5 % des suspects, dont 913 pères biologiques et 302 beaux-pères ou pères adoptifs. Parmi les femmes suspectes, 550 étaient des mères biologiques et 10 étaient des belles-mères ou des mères adoptives.

Le nombre de décès dus à des abus a connu des variations, mais il baisse progressivement. Au total, 54 décès ont été enregistrés en 2019, soit près de la moitié des 98 cas de ce type enregistrés en 2008. La répartition des décès en 2019 révèle que 21 étaient dus à des doubles suicides forcés, 8 à la naissance et les 25 restants à d’autres causes.

Alors que la criminalité globale au Japon est à un niveau historiquement bas, la police a signalé en 2018 aux autorités de protection de l’enfance la maltraitance présumée d’un nombre record de 80 104 mineurs – une augmentation de 22,4 % par rapport à l’année précédente, et le nombre le plus élevé depuis que des données comparables sont disponibles en 2004. La hausse de ces données s’explique également par une meilleure sensibilisation et un meilleur recensement. Toutefois, cela n’explique pas l’incroyable augmentation des cas de maltraitance d’enfants. Le problème est toujours central au Japon.

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