Quand la succession impériale rime avec nouvelle chance pour les petits délinquants. Afin de marquer le commencement de son règne, l’empereur Naruhito a choisi d’amnistier entre 500 000 et 600 000 Japonais, un cadeau inestimable.
Une pratique de « cadeau » connue
Ce n’est pas la première fois qu’un empereur décide, dès l’instant de sa succession, de faire bénéficier d’une vague de pardon de nombreuses personnes. Son père, Akihito, avait lui pris la même mesure de gracier environ 10 millions de sujets japonais pour commémorer la mort d’Hirohito, puis 2,5 millions de Japonais l’année suivante, en 1990.. En ce qui concerne la nouvelle période, l’ère Reiwa, des centaines de milliers de citoyens auteurs de petits délits auront la possibilité de nettoyer leur casier.
Bien évidemment, cela ne concerne pas les grands criminels, auteurs d’actes majeurs tels que le meurtre et qui sont emprisonnés pendant des années. En revanche, pour les personnes ayant commis des infractions mineures, au cours des trois dernières années, ce « pardon impérial » pourra être demandé.
Comment cette procédure se déroulera ?
Concrètement, certains Japonais, qui n’avaient plus le droit d’exercer certaines professions, à cause d’un léger délit, comme un vol, pourront retrouver une place dans leur secteur, dans la vie active. Également, certains étudiants auront la possibilité de repasser une nouvelle fois leur diplôme, s’ils avaient triché il y a moins de trois ans.
Ce sera par l’intermédiaire du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, que la mesure entrera en vigueur d’ici les prochaines semaines. Il n’y aura aucune discrimination entre hommes et femmes ni sur l’âge. Officiellement, le cadeau viendra de Naruhito.