Le saviez-vous ? L’histoire de l’uniforme japonais

Depuis le début du XXIe siècle, l’uniforme japonais est devenu très populaire dans le monde occidental, suivant la vague de culture nippone qui se déverse notamment à travers les mangas. Court ou long, sujet de nombreux fantasmes pour certains, les uniformes scolaires attisent les curiosités dans des pays où les uniformes ne sont souvent plus la norme depuis des années.


L’apparition du premier uniforme remonte à l’ère Meiji qui se déroule entre 1868 et 1912, qui correspond à une ouverture massive du Japon sur le monde et notamment américain, le désir de modernisation pour rattraper les « grandes puissances » est alors énorme, et le Japon souhaite leur ressembler. Considérés alors comme des nouveaux types de kimono, les uniformes se modernisent peu à peu, dans un monde où la modernité est synonyme d’occidentalisation. L’influence américaine, notamment, joue un rôle important sur son évolution visuelle.

Les uniformes sont alors la norme, dans chaque école, chaque collège ou université, que ce soit dans le privé ou les écoles publiques. Tout établissement a son propre uniforme qui peut varier, même si le sobre est privilégié, et le ton noir une quasi permanence.

Aujourd’hui, les uniformes sont populaires notamment grâce aux femmes qui lui ont donné un sens fashion : en effet, au Japon, si l’uniforme est une base que tout le monde doit porter, les filles peuvent tout à fait avoir leur propre style, notamment via une multitude de chaussettes, certaines les portent en « loose », d’autres très hautes. La jupe, souvent imaginée très courte, est en vérité descendante jusqu’en dessous des genoux, mais les étudiantes ont la possibilité de les plier pour la rendre d’avantage courte. C’est explicitement interdit dans les règlements scolaires, cependant on voit de plus en plus d’étudiantes le faire. En bref, à travers ces petites personnalisations, les filles expriment une personnalité, pour se différencier dans un monde vestimentaire où tout le monde est normé de la même façon, théoriquement.

Concernant les hommes, nous retrouvons deux types d’uniformes, le tsume-eri et le blazer classique. Le premier s’inspire très largement des uniformes militaires européens et américains du XXè, à l’image de l’époque fasciste italienne de Mussolini. On le retrouve aussi sous l’appellation Gakuran.

L’uniforme « blazer », lui, comme vous pouvez l’imaginer, est d’avantage typé businessman, toujours selon une imagination occidentale. A savoir, le deuxième bouton en partant du haut est symboliquement très important, puisqu’il est situé près du cœur : ainsi, si une fille demande à un garçon de lui donner ce bouton précis, c’est une façon pour elle de lui déclarer son amour.

Ainsi, l’uniforme est désormais objet de fashion dans les cultures, que ce soit japonaise ou européenne. Souvent considéré comme un objet de fantasme, l’uniforme japonais a largement dépassé le cadre scolaire, et est utilisé par exemple dans de nombreux « cosplays », déguisements par les jeunes durant des conventions. 

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