Le Japon veut atteindre un taux d’autosuffisance alimentaire de 45%

Le Japon est un des principaux importateurs de denrées alimentaires. En 2018, le taux d’autosuffisance alimentaire du pays, calculé en fonction de l’apport calorique, était de 37 %. Ce chiffre est le plus bas depuis 25 ans. Deux ans plus tard, le gouvernement de Shinzo Abe poursuit son objectif de 45 %.

Le défi de l’autosuffisance alimentaire au Japon

Les paysans japonais vieillissent et les jeunes agriculteurs sont trop peu nombreux pour les remplacer. Il en résulte que le Japon compte 32 % d’organismes agricoles en moins qu’il y a dix ans. La population du secteur agricole est passée de 2,05 millions de personnes en 2010 à 1,4 million en 2019. Par ailleurs, environ 42 % d’entre elles sont âgées de 70 ans ou plus. La proportion de terres agricoles non cultivées a connu une hausse et s’élève aujourd’hui à 10 %. Depuis la fin des années 80, le Japon est de moins en moins agricole.

Le challenge du gouvernement est d’atteindre son objectif de 45 % d’ici à l’exercice 2025. Le taux d’autosuffisance alimentaire désigne le rapport entre les aliments consommés dans le pays et ceux fournis par les producteurs. Le gouvernement avait abaissé le taux à 45 %, alors que l’objectif initial était de 50 %. Il a également repoussé la réalisation de l’objectif à 2025 au lieu de 2020.

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Comment résoudre ce dilemme ?

La problématique de la sécurité alimentaire est devenue une inquiétude majeure partout dans le monde. Ce phénomène est exacerbé par des considérations variées, notamment les effets du changement climatique, la volatilité de l’économie mondiale et la diminution générale de la production agricole, entre autres.

Le Ministère envisage de relever la valeur des exportations alimentaires à 5 000 milliards de yens d’ici 2030, soit plus de cinq fois le niveau de 2019. Améliorer son taux d’autosuffisance alimentaire est nécessaire pour chacun des pays développés, y compris le Japon. Si les économies se portent bien, on ne peut pas dire que les situations actuelles tendent à une stabilité mondiale des marchés.

Que ce soit en cas de crise, de guerre ou de catastrophes climatiques, un pays peut très vite se retrouver paralysé. C’est dans cette optique que le Japon souhaite accroitre sa production domestique. Le ministère entend encourager les exportations. Par exemple, il aidera les éleveurs de bétail à produire davantage de viande de wagyu, très appréciée des populations aisées du monde entier.

Le record le plus bas a été enregistré pour la dernière fois au cours de l’exercice 1993. À cette époque, le Japon avait eu une récolte de riz terriblement mauvaise, en raison d’un temps particulièrement instable.

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