Après la diffusion en avril de deux vidéos d’aviation aérienne américaine (par le Pentagone) filmant un objet volant non identifié, le Japon a décidé de mettre en place un certain nombre de mesures et de protocoles. Ils seront à respecter dans le cas où des pilotes, des marins ou tout autre membre de l’armée rencontreraient un véhicule, ou un spécimen de ce type.
Rassurer les forces d’autodéfense
Les forces armées japonaises, si elles sont limitées par la constitution, n’en demeurent pas moins importantes. On compte aujourd’hui 260 300 actifs, ainsi que 27 millions d’hommes disponibles au service militaire, 26 millions de femmes. La principale condition est d’avoir au minimum 18 ans, l’âge militaire au Japon. Plus de 41 milliards d’euros ont été alloués au budget de la défense, en 2009, ce qui positionne le Japon au sixième rang des puissances les plus militarisées. Cela représente un peu plus de 1 % du PNB. L’armée japonaise est donc que loin d’être anodine, et comporte de multiples porte-avions, bras armé d’une armée de l’air extrêmement musclée.
Après la diffusion, en avril 2020, de plusieurs vidéos militaires d’objets volants non identifiés par l’armée et les pilotes américains, le Japon a décidé de mettre en place, pour la première fois, une marche à suivre. Elle a le mérite de gommer une zone d’ombre pour les pilotes japonais, qui sauront désormais comment réagir. La doctrine militaire nipponne prônant l’abstinence et une patience stratégique, nous aurons bientôt la réponse de savoir si le mot d’ordre est de rester en retrait, ou bien au contraire d’attaquer. D’après le ministre de la Défense, les nouvelles directives concernent la réponse, les enregistrements et les rapports des ovnis.
En outre, si les vidéos prises par l’armée américaine entre 2004 et 2015 sont prises avec sérieux, le ministre de la défense japonais indique qu’aucun incident similaire n’a été identifié au Japon. Et pour cause, si l’on en croit la version officielle des chercheurs, il semble que l’ensemble des ovnis repérés aient un lien avec les installations nucléaires. Le pays du soleil levant, qui a été profondément marqué par les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, a fait le serment de ne jamais se nucléariser, ce qui passe par le fait de ne jamais « posséder, produire et stocker » d’armement de ce type.
Les avions de chasse sont prêts
D’après le ministère japonais de la Défense, les avions de combat japonais sont prêts pour faire face à cette éventuelle menace. D’Hokkaido à Okinawa, ils peuvent partir de sept bases différentes. Et pour cause, le Japon doit constamment surveiller son espace aérien, régulièrement violé par ses voisins proches, et notamment la Chine. Dans le cas où un appareil étranger pénètre l’espace aérien japonais, les chasseurs lui demandent immédiatement de changer de cap en anglais, afin de faciliter les communications. Au sein de l’espace aérien nippon, les chasseurs sont autorisés à tirer des coups de feu, y compris les balles traçantes, afin de forcer les avions à atterrir.
Toutefois, d’après les premiers éléments de l’armée américaine, ces objets volants échappent parfois au radar terrestre. C’est d’ailleurs un élément extrêmement troublant pour les aviateurs, qui se retrouve confronté, directement dans les airs, avec des appareils capables de défier les lois de la gravité en termes de vitesse. Le ministère de la Défense craint que de tels événements se produisent pendant l’entraînement des soldats japonais. « Si des ovnis sont rencontrés, l’entraînement sera immédiatement annulé », a déclaré une source de l’ASDF. « Nous chercherons à l’identifier à une distance de sécurité, y compris s’il s’agit d’un drone, et nous le signalerons au Centre de direction de la défense aérienne pour en recevoir l’ordre. »
Source : JapanTimes