Pour la première fois depuis longtemps, le pape François se rendra en Thaïlande et au Japon en novembre. La visite a pour mission de souligner l’appel au désarmement nucléaire complet, en plus d’honorer traditionnellement les communautés catholiques de chaque pays.
Une visite prévue
Le Vatican vient de confirmer les dates : le voyage du pape s’effectuera entre le 19 et le 26 novembre prochain. Le pape François sera notamment en Thaïlande du 20 au 23 novembre, puis il se rendra au Japon, où il rencontrera notamment l’empereur et le premier ministre Shinzo Abe.
Depuis sa prise de fonction, le pape a déjà effectué trois voyages en Asie. En effet, il s’était notamment rendu en Corée du Sud, au Sri Lanka, aux Philippines, au Myanmar et au Bangladesh. Mais au Japon, il faut remonter à Jean-Paul II, en 1981, pour avoir le souvenir d’un pape sur l’archipel japonais. D’ailleurs, en Thaïlande, il faut également remonter des années en arrière, en 1984.
En ce qui concerne le Japon, le pape commencera par la capitale, Tokyo, avant de se rendre à Hiroshima et Nagasaki, pour souligner l’important du devoir de mémoire à effectuer et rendre hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale. C’est dans ce cadre-là que le pape effectuera un appel à un monde sans armes nucléaires, un message que le souverain pontife s’efforce de véhiculer à travers ses visites dans le monde entier.
Le Japon, un pays peu christianisé
Contrairement à bien d’autres nations, le Japon n’a pas autant de chrétiens. Cependant, l’église japonaise demandait depuis des années à ce que le pape revienne sur l’archipel. Les archevêques locaux s’en sont d’ailleurs largement félicités. Quand le pape sera à Nagasaki, ce sera l’occasion de souligner l’héritage des missionnaires chrétiens, remontant à l’âge des samouraïs. On peut notamment citer l’année 1597, où 27 martyres avaient été tués par les Japonais.
Dans un contexte plus contemporain, le message de paix apporté concernant les armes nucléaires trouvera un écho retentissant au Japon, où la militarisation prend de plus en plus d’importance sous le gouvernement Abe. En effet, il ne vous a sans doute pas échappé qu’il essaie, depuis sa prise de fonction en 2012, de modifier la constitution, afin de la rendre moins pacifiste et de rétablir une armée. De plus, les voisins nord-coréens et chinois se montrent de plus en plus dangereux, que ce soit par leurs missiles (nord-coréens) ou leur expansion agressive sur les îles voisines (Chine).
Pour rappel, les principales religions du Japon sont le bouddhisme du shintoïsme. Les catholiques ne représentent que 1 % de la population totale, avec 441 000 pratiquants, dont la plupart se situent à Nagasaki.