Japon : un test de salive de 30 minutes pour les touristes étrangers

On ne sait pas encore si, et quand le Japon pourrait ouvrir ses frontières aux touristes internationaux. Il y a fort à parier que les personnes des pays voisins (Corée du Sud, Chine) soient les premiers à pouvoir retourner au pays du soleil levant. Cependant, si vous avez prévu un vol cet été ou en fin d’année, les derniers signaux sont plutôt bons. Le dernier en date est un test de salive, de seulement 30 minutes.

Un test pour les touristes

La société pharmaceutique japonaise Shionogi signera ce mois-ci un accord de licence dans le but de produire en masse un projet de test coronavirus. Celui-ci permettra d’obtenir des résultats plus rapidement sans nécessiter d’équipement ou de techniciens spéciaux.

La mise au point du test a été réalisée par le professeur Masayasu Kuwahara de l’université Nihon et son équipe. Si ce test s’avère efficace, M. Shionogi demandera l’approbation du ministère japonais de la santé, en espérant pouvoir le commercialiser cet automne.

Si le Japon assouplit ses restrictions de voyage cet été, il imposera à tous les voyageurs internationaux de passer un test d’amplification en chaîne par polymérase. Cependant, les résultats des tests de diagnostic par PCR peuvent prendre de trois à cinq heures, et ils nécessitent un équipement et un personnel spécialisés.

Les autorités recherchent une solution plus rapide qui puisse être appliquée à un plus grand nombre de personnes afin d’éviter les embouteillages. Par ailleurs, un test rapide et facile pourrait aider le Japon à mieux gérer une deuxième vague d’infections, qui devrait accompagner la reprise des activités économiques.

Ce nouveau test consiste en des échantillons de salive chauffés à 95 C pendant deux minutes, puis placés dans un réactif qui change de couleur en fonction des résultats en 20 à 25 minutes. Il repose sur l’amplification du signal par des SATIC, méthode découverte par l’équipe de M. Kuwahara.

Plus rapide, le test ne nécessite pas d’équipement spécialisé car il ne requiert pas d’amplification du matériel génétique comme le test PCR, selon les spécialistes du sujet.

Lanterne typique japonaise

Le Japon va t-il rouvrir ses frontières ?

Même si le virus ne s’est pas propagé au Japon à une vitesse explosive comme en Europe et en Amérique du Nord, le gouvernement a instauré l’état d’urgence du 7 avril au 25 mai, en demandant aux gens de rester chez eux et à certaines entreprises de fermer. Malgré la fin de l’état d’urgence, les habitants de tout le pays sont priés de prendre leurs distances avec la société et de s’abstenir de se rendre dans des endroits bondés et mal ventilés. La plupart des restrictions imposées aux entreprises ont été levées.

Avant le 18 juin, les personnes ont été priées de s’abstenir de tout voyage non essentiel à destination et en provenance de Tokyo, Kanagawa, Chiba, Saitama et Hokkaido, les cinq préfectures qui ont connu le plus grand nombre d’infections. En revanche, les restrictions sur les voyages interpréfectoraux ont été entièrement levées le 19 juin, et une campagne de promotion du tourisme intérieur doit commencer fin juillet.

Vous l’avez compris, il ne s’agit pour le moment que d’un tourisme japonais. Actuellement, le Japon refuse l’entrée aux personnes non japonaises qui se sont rendues dans l’un des plus de 100 pays désignés à travers le monde au cours des 14 derniers jours, y compris les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines, la Corée du Sud, la Chine et la plupart des pays européens (y compris la France), sauf dans des circonstances particulières.

Par ailleurs, toutes les personnes entrant au Japon, y compris les ressortissants japonais, devront subir une quarantaine dans un lieu désigné et ne pourront pas utiliser les transports publics pendant 14 jours à leur arrivée.

La réouverture progressive des frontières du Japon est actuellement envisagée, en commençant par les pays où le coronavirus a été contenu ou qui ont des liens importants avec le Japon (la Thaïlande, le Vietnam, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont parmi les premiers candidats). La priorité devrait être donnée aux voyageurs d’affaires et aux experts, puis aux étudiants et enfin aux touristes. Difficile d’estimer une date potentielle, dans la mesure où tout dépendra des clusters et des contaminations quotidiennes…

Touriste asiatique sur son smartphone
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