Depuis son lancement explosif en 2016, le jeu de chasse virtuelle Pokemon GO est arrivé à se trouver une base de joueurs réguliers qui continue de faire vivre l’ensemble. Agrémenté de nouveaux contenus en permanence, ce sont des centaines de milliers de joueurs qui ouvrent quotidiennement leur application, que ce soit en France ou au Japon. Mais peut-être avons-nous trouvé un des chasseurs les plus déterminés à Ehime, une préfecture japonaise. Explications.
Le jeu est plus vivant que jamais
Parmi les “entraîneurs” de Pokémon (comprendre des utilisateurs), il faut noter que la tranche d’âge la plus importante est celle des hommes & des femmes âgés de 35 à 60 ans. Si cela peut vous étonner, c’est expliqué par des études via le fait qu’ils apprécient bien plus les effets d’un exercice quotidien, visant à la réduction de leur stress. Ce serait un effet découlant du lancé de Poké Ball, chaque jour.
Et par habitude de cliché relatif à chaque âge, il est facile d’imaginer que ces personnes âgées sont responsables et respectueux des espaces publics et des personnes environnantes, surtout si on les compare aux plus jeunes. Mais que nenni, puisque la civilité ne dépend pas – forcément – de l’âge, et bien heureusement. C’est particulièrement vrai au Japon, où beaucoup d’écarts sont commis.
Dans la préfecture d’Ehime, plus précisément à Matsuyama, un joueur de Pokemon Go de 40 ans a donc été arrêté pour avoir frappé un policier. La raison ? L’agent de police l’aurait volontairement entravé dans sa chasse aux Pokemon. Si l’affaire semble insolite racontée comme ça, autant tout remettre dans le contexte.
Que s’est-il passé entre l’agent de police et l’homme ?
L’incident s’est produit vers 23 heures, ce 23 février. Une cinquantaine de joueurs s’étaient rassemblés pour chasser un pokemon rare, dans une rue proche d’un hôtel, bloquant ainsi le trottoir. Si vous n’êtes pas adepte ou à l’aise avec ce genre de jeux, sachez qu’il n’est pas rare – surtout en cas de beau temps – de voir se rassembler plus de 50 personnes au même endroit. Parfois, ça se compte en centaines de passionnés.
Quand l’officier de police est arrivé, il demande rapidement aux initiateurs du mouvement de dégager le passage. Si certains coopèrent, d’autres refusent et le ton monte d’un cran, en quelques minutes. Un joueur de 40 ans aurait – selon le policier – levé la main sur l’agent municipal, en s’apercevant qu’il n’avait pas eu son Pokemon.
Ce week-end, c’était une période où l’on pouvait obtenir des pokemons rares lors du “Special Weekend”. L’événement, national, permettaient aux joueurs d’arrêter des créatures bien plus rares qu’à l’accoutumé, mais également de trouver des versions “shiny”, c’est-à-dire dans des couleurs uniques. Tous les taux étaient ainsi augmentés, ce qui a stimulé les joueurs à sortir et à se rassembler davantage…
Quoi qu’il en soit, cet événement nous démontre deux choses. Premièrement, le jeu Pokemon Go n’est clairement pas un phénomène de mode passée, et continue de fonctionner comme une motivation pour des millions de joueurs à travers le monde. Enfin, et plus sérieusement, l’excès de comportement pour ses joueurs est bien présents, et il faut y faire attention. Si le principe est convivial et dans un ton agréable, la passion peut rapidement se transformer en colère envers n’importe quel élément perturbateur à l’expérience de jeu.