Rejeter l’eau contaminée de Fukushima dans l’océan est « sans danger », d’après le gouvernement japonais

Cela fait plusieurs mois que les scientifiques et experts nippons se déchirent sur le sujet : faut-il vraiment rejeter dans l’océan Pacifique l’eau contaminée de Fukushima ? Derrière cette hypothèse qui peut en surprendre plus d’un, il s’agit bien là d’un problème de place de stockage. De plus, l’accumulation de ces barils paralyse totalement les projets de rénovation de la centrale nucléaire.

0 risque ?

Aujourd’hui, le gouvernement et des officiels japonais ont tranché. Selon eux, le rejet de nombreux litres d’eau contaminée dans l’océan Pacifique ne comporterait aucun danger pour les espèces y évoluant, et par extension pour les populations aux alentours. Il est même avancé l’argument que le risque pour la santé de l’homme serait « considérablement réduit », si l’on se débarrassait de ces eaux.

Nous parlons ici bien évidemment de l’eau qui a été utilisée pour nettoyer et refroidir les noyaux fondus, mais également les eaux souterraines qui étaient à proximité du réacteur endommagé. Ainsi, ils ont été en contact de matières radioactives, et le sont devenus naturellement par l’exposition prolongée. Aujourd’hui, elle est actuellement stockée et collectée dans des réservoirs situés sur le sol même de l’usine.

Des stocks limités

Chaque jour, ce sont plus de 100 tonnes supplémentaires qui s’ajoutent. Les officiels ont d’ores et déjà annoncé qu’il n’y aurait plus de place et d’ici l’été 2022. L’hypothèse d’un rejet total dans les eaux du Pacifique a de prime abord surpris les pays alentours, comme la Corée du Sud qui s’y est opposée fermement. Des recherches scientifiques ont tout naturellement été ordonnées par le gouvernement japonais, qui a donc indiqué cette semaine les tout premiers résultats.

Rappelons tout de même que pour le moment, aucune décision n’a été prise. En plus des régions voisines, les pêcheurs locaux s’opposent également à ce que l’eau soit rejetée dans l’océan. Même si le risque de contamination des espèces vivantes n’est pas avéré, la réputation serait fortement dégradée et les clients partiraient.

Il s’agit là d’un premier pas vers une acceptation progressive par les officiels Japonais de cette solution ultime. À l’heure actuelle, la population japonaise reste prudente, et n’est pas en faveur d’une telle mesure d’urgence. Cependant, à l’approche de l’été 2022 les réserves seront pleines, une décision devra être prise, et celle-ci pourrait bien être la « moins pire »…

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