Près de 50 % des célibataires japonais n’ont aucune perspective de former un couple

C’est un nouveau chiffre qui est marquant dans le concept relationnel des Japonais. La dynamique est au plus bas, et fait grandement souffrir le renouvellement de la population. Dans les faits, ce sont plusieurs millions de Japonais qui disparaîtront d’ici 2050, faisant s’effondrer la démographie. Aujourd’hui, une nouvelle étude s’intéresse davantage aux célibataires, une catégorie de la population qui inquiète le gouvernement.

De multiples raisons

Inutile de tarder, et rentrons directement dans le sujet : c’est environ la moitié des célibataires au Japon souhaitant se marier qui est incapable de trouver un partenaire approprié. Hormis la volonté, qui est souvent remise en question dans les divers enquêtes, d’autres facteurs entrent en jeu. À ce propos, il y a tout de même 61,4 % des sondés qui ont expliqué ne rien faire pour changer la situation, prouvant qu’elle demeure la cause principale.

En revanche, d’autres raisons sont à souligner. Premièrement, les difficultés à rencontrer un partenaire approprié, découlant des conditions de travail ou d’une société trop cloisonnée dans ses mœurs. Le domaine du financier ressort également comme un des éléments les plus importants. Selon une bonne partie des personnes qui ont répondu au sondage, le fait de rencontrer un partenaire approprié mais qui dispose de ressources financières insuffisantes suffirait à faire échouer un couple.

Enfin, la dernière principale raison des résultats de cette enquête, c’est la capacité à s’entendre avec le sexe opposé. De plus en plus de Japonais éprouvent des difficultés à s’accorder entre hommes et femmes, ce qui inquiète le gouvernement. Cette étude a été réalisée dans le but de comprendre le déclin du taux de natalité, et a notamment été approuvée par le cabinet officiel.

Une enquête d’ampleur

Très sérieuse, cette enquête a été recommandée par le gouvernement. Elle a notamment été menée par le cabinet officiel, auprès de 4000 hommes et femmes, âgé de 20 à 40 ans. Elle a révélé que 46,8 % des personnes interrogées n’arrivent tout simplement pas à trouver un partenaire, malgré leur volonté de nouer des liens et s’inscrire dans une relation amoureuse.

Pour le gouvernement, une telle enquête prouve, une fois de plus, la nécessité d’instaurer du changement de la société nipponne. Il y est également déclaré, dans les rapports de l’enquête, qu’il faut poursuivre les mesures en faveur du mariage, dans un contexte de vieillissement très rapide de la population du pays. Les diverses mesures qui ont été instaurées ne s’avèrent pas efficaces, et les hautes autorités du pays ratissent large et dans bien des domaines.

Par exemple, un sondage gouvernemental, publié plutôt ce mois de juillet, a montré que le nombre de nouveau-nés au Japon n’était que de 918 000 en 2018, un nombre record. C’est la troisième année de suite qui se situe en dessous de la barre du million.

En revanche, cette enquête témoigne d’un changement de mentalité chez les plus jeunes, au pays du soleil levant. 48,5 % des jeunes âgés de 13 à 29 ans se sont opposés au principe de la femme à la maison, et de l’homme qui doit être le pilier de la famille. 14 % ont trouvé cela normal, un avis plus conservateur. Cela est à mettre en comparaison avec la même étude, réalisée cinq ans plus tôt, ou 38 % des jeunes étaient en désaccord avec cette vision patriarcale, et 22 % étaient d’accord. Il y a donc une avancée dans la conscience et la vision de la famille au Japon, qui se montre de moins en moins conservatrice.

Les autorités du pays devront néanmoins trouver des réponses rapides pour pallier cette diminution affolante de la population japonaise. Repeupler les campagnes, désengorger les villes, mener de meilleures politiques d’éducation à moindre coût et aider le poids des femmes enceintes, voici quelques pistes sur lesquelles le gouvernement Abe devrait se pencher dans les prochains mois.

Source : Kyodo News

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