5 fois où le Japon a été snobé par les Oscars

Chaque cérémonie des Oscars entrainent irrémédiablement des malheureux. Toutes les réalisations ne peuvent malheureusement pas recevoir la plus grande des récompenses cinématographiques, même si le talent et la qualité de l’œuvre sont là. Le Japon, particulièrement, a été candidat à de nombreuses reprises, depuis plusieurs décennies.

Depuis 90 ans, le Japon a enregistré quelques succès comme Miyoshi Umeki (Meilleur second rôle féminin), Le Voyage de Chihiro (Meilleur film d’animation) et Departures (Meilleur film en langue étrangère) pour ne citer qu’eux. Cependant, beaucoup d’excellentes oeuvres sont passés à côté des Oscars. Certains grands classiques, comme le chef-d’œuvre de Yasujiro Ozu, Tokyo Story, n’ont pas été nominés une seule fois. Le même constat s’applique à l’homme considéré comme le meilleur acteur japonais de tous les temps, Toshiro Mifune. D’autres ont réussi à être sélectionnés mais sont rentrés chez eux les mains vides, au grand dam de nombreux observateurs.

5 – La Harpe de Birmanie

En 1957, le premier Oscar officiel du meilleur film en langue étrangère (qui avait déjà reçu des prix spéciaux/honoraires) a été décerné à La Strada de Federico Fellini. Néanmoins, à l’époque, de nombreux critiques estimaient que La Harpe de Birmanie du légendaire réalisateur japonais Kon Ichikawa méritait mieux. Ce film retrace l’histoire des soldats japonais qui se sont battus en Birmanie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il met l’accent sur l’inhumanité du conflit plutôt que sur la lutte entre le bien et le mal.

4 – Akira Kurosawa

Akira Kurosawa, véritable icône du cinéma japonais, rivalise avec Orson Welles, Stanley Kubrick et Alfred Hitchcock dans la course au titre de plus grand cinéaste à ne jamais avoir remporté l’Oscar du meilleur réalisateur. Tout au long de sa brillante carrière qui s’est étendue sur plus de cinq décennies, ce natif de Tokyo a été reconnu internationalement. Il a notamment réalisé Ikiru, Seven Samurai et Yojimbo, mais il n’a été nommé qu’une seule fois dans la catégorie Meilleur réalisateur pour son film d’action épique Ran, de 1985.

3 – Ken Watanabe

Ken Watanabe était un acteur largement inconnu en dehors de son Japon natal. Comme il ne parlait que très peu d’anglais, ses chances de décrocher le rôle du Seigneur Katsumoto Moritsugu dans Le dernier Samouraï étaient minces. Heureusement, il avait à ses côtés l’éminente directrice de casting Yoko Narahashi et cela a fait toute la différence. Si Tom Cruise a été la figure de proue du film, c’est Watanabe qui a volé la vedette. Ce film, qui marque ses débuts à Hollywood, fut une réussite et a valu à la star née à Niigata une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur second rôle en 2004. Il devenait ainsi le troisième Japonais à figurer sur la liste des finalistes dans cette catégorie après Sessue Hayakawa (Le pont sur la rivière Kwai) et Mako Iwamatsu (La Canonnière du Yang-Tsé). Le prix a été décerné à Tim Robbins pour son rôle de Dave, le suspect du meurtre, dans Mystic River.

2 – Le samouraï du crépuscule

Ken Watanabe n’était pas la seule nomination japonaise aux Oscars en 2004, avec le drame historique de Yoji Yamada, Le Samouraï du crépuscule. Il était également nominé dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. C’était le premier chapitre d’une trilogie. Avec Hiroyuki Sanada et Rie Miyazawa, ce film se déroule quelques années avant le début de l’ère Meiji et retrace la vie d’un samouraï de bas rang nommé Seibei Iguchi. Celui-ci apprend la mort de sa femme alors qu’il s’efforce de prendre soin de ses deux filles et de sa mère sénile. Misérablement vêtu, il est très différent des personnages du Dernier Samouraï dans lequel Sanada jouait également.

1 – Le Conte de la princesse Kaguya

Un an après l’ajout de la catégorie Meilleur film d’animation aux Oscars, en 2003, Le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki est devenu le premier film du Studio Ghibli à remporter un Oscar. Pour certains, cela marquait le début de plusieurs triomphes pour le célèbre studio d’anime. Et pourtant, malgré de nombreuses nominations depuis, il constitue encore aujourd’hui la seule distinction remportée par la société lors de la cérémonie (sans compter le prix honorifique de Miyazaki). Certes, le visage de Miyazaki sera toujours celui du Studio Ghibli, mais il ne faut jamais oublier la contribution d’Isao Takahata à son succès.

La première et unique nomination de Takahata aux Oscars est venue pour Le Conte de la princesse Kaguya, sorti en 2013. Malheureusement, et sans surprise, il a perdu contre le film Les Nouveaux Héros de Disney. Ce film était son dernier avant qu’il ne décède d’un cancer du poumon en 2018. Cette magnifique adaptation de l’histoire populaire japonaise du Xe siècle, かぐや姫, Kaguya-hime. L’histoire est centrée sur la vie d’une mystérieuse jeune fille appelée Kaguya qui a été découverte bébé à l’intérieur de la tige d’un bambou luisant.

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