Les ryokans sont des auberges de style japonais que l’on trouve dans tout le pays. Elles sont fréquemment associées aux stations thermales, car les deux vont de pair. Ce sont des établissements idéaux pour découvrir le mode de vie et l’hospitalité traditionnelle des Japonais. Le ryokan propose des chambres en tatami, avec des lits futon, des bains de style japonais, une cuisine locale et une atmosphère folklorique. Ils sont très populaires auprès des touristes étrangers, mais aussi japonais.

L’offre de ryokan est très vaste au Japon. Elle s’est développée au fil des décennies pour accroître son attractivité. Les installations varient considérablement en tailles, coûts et styles. On peut visiter de modestes organisations familiales avec seulement quelques pièces. À l’inverse, on trouve de grandes chaînes similaires à des hôtels qui se structurent autour de centaines de chambres. Les prestations sont déclinées à toutes les sauces : certains propriétaires promettent des prix abordables pour attirer les petites bourses, quand d’autres font étalage de leur aspect luxueux.

Origine

Les ryokans sont des établissements traditionnels japonais qui remontent à l’ère de Nara (710-784). Le Fuseya était un endroit similaire au ryokan dans la mesure où il s’agissait de maisons de repos. Les premiers voyageurs au Japon séjournaient vraisemblablement dans ces dernières. Dans la période Heian qui a suivi (794-1191), les manoirs Shoen (géré par des aristocrates, des temples et des sanctuaires) ont également servi de refuge. La partie logement de ces structures et par la suite appelée shukubo.

On considère actuellement que le plus vieil hôtel du monde a été créé en 705 après J.-C. sous le nom de Nishiyama Onsen Keiunkan. Le Hoshi Ryokan est un autre du même style qui est fondé en 718 après J.-C. C’est le 2e hôtel le plus ancien du monde. On peut encore les visiter aujourd’hui.

Durant l’époque de Kamakura (1192-1333), un nouveau type d’établissement pour loger le temps d’une ou de plusieurs nuits est né : le kitchin-yado. Il s’agit de petites auberges abordables, car aucun repas n’est servi. Le voyageur ne doit payer que le bois qu’il utilise pour chauffer la pièce et cuire ses propres vivres.

La période Edo (1603-1867) est marquée par la sécurisation des routes de transport. De multiples itinéraires sont édifiés selon des normes strictes et l’économie nationale se développe. Les marchands dépeignent une classe émergente qui est souvent en mouvement. Pour les appuyer, des auberges hatago sont construites. L’idée est de leur procurer un endroit cohérent, mais efficace, permettant de séjourner une ou plusieurs nuits en offrant un lit douillet et un déjeuner équilibré.

C’est sur le modèle des hatago que sont conceptualisés les ryokans actuels. Ce sont le plus souvent des établissements hôteliers avec des bains chauds onsen. Ils se sont particulièrement étendus à partir de la première moitié des années 1950. Nous sommes après les ravages de la Seconde Guerre mondiale et le Japon est en pleine effervescence. La reconstruction économique, sous influence américaine et profitant de la guerre de Corée, est généralisée aux principales couches sociales.

Beaucoup de salariés d’entreprises japonaises doivent régulièrement circuler dans le pays. Plusieurs journées traditionnelles sont définies pour effectuer des excursions de groupe entre amis ou des expéditions scolaires. C’est à cette date que de nombreux ryokans se bâtissent les uns après les autres. On les retrouve logiquement autour des attractions touristiques.

L’expérience d’époque qui est offerte par les auberges ryokans séduit, depuis quelques décennies, les visiteurs occidentaux. Depuis les années 1980, bien des voyageurs étrangers font une escale d’une ou de plusieurs nuits. Les propriétaires sont conscients de cette nouvelle clientèle et proposent parfois des interprètes en anglais. Dans certains cas, les gérants de l’établissement maîtrisent la langue de Shakespeare pour simplifier la communication avec leurs hôtes.

Fonctionnement

ryokan-diner

L’inscription d’une réservation est en général envisageable à partir de 15 heures. Le dîner servi vers 18 heures ou 19 heures. Il est préconisé d’arriver au moins une heure avant le dîner pour avoir le temps d’être bien accueilli et orienté par le personnel. Cela vous permet aussi de prendre un bain avant le dîner, détail non négligeable. Les clients sont généralement conduits directement à leur chambre pour l’enregistrement, dans un salon, ou, dernière possibilité, à la réception dans le hall, comme dans un hôtel classique.

Le client obtient systématiquement un formulaire sur lequel il est invité à remplir son nom, son adresse et son numéro de téléphone. Les voyageurs étrangers sont également tenus de présenter leur passeport comme l’exige la loi. Une tasse de thé et une modeste collation sont souvent associées à ce formulaire d’inscription. Si ce n’est pas le cas, vérifier qu’ils ne sont pas déjà disposés dans votre pièce. En plus d’être agréable, ce petit cadeau de bienvenue aide à éviter les étourdissements dans le bain.

Le genkan est l’entrée d’une maison japonaise. Il se compose en général d’un sol en pierre ou en carrelage encastré à une ou 2 marches sous le niveau du rez-de-chaussée. C’est une frontière physique qui marque la séparation entre le monde externe et intérieur. Surtout, il sert d’espace pour retirer et ranger les chaussures d’extérieur. Celles-ci ne sont pas du tout portées à l’intérieur des demeures japonaises, ryokan y compris.

Il n’est donc pas étonnant qu’une grande importance soit accordée à l’arrivée d’un client. Le personnel veille toujours à ce que vous vous sentiez accueillie, prise en charge détendue. Des efforts sont réalisés au niveau de la première impression et c’est un soin que l’on ne peut qu’apprécier. La plupart du temps, il suffit que vous rentriez dans l’établissement pour que vous soyez reconnu.

On vous invite à enlever vos souliers, à monter au niveau de la maison et à mettre des pantoufles données. Vos chaussures d’extérieur peuvent être laissées dans le genkan et seront automatiquement prises en charge par le personnel.

Lorsque vous vous enregistrez pour la première fois dans votre auberge traditionnelle, le personnel vous fournit une série d’explications concernant les installations du ryokan. Les heures d’ouverture des bains publics sont indiquées, tout comme l’itinéraire et les horaires des repas. C’est en découvrant votre pièce que l’on vous montre où trouver le yukata à enfiler, comment utiliser les commandes de climatisation, du chauffage ou de différentes commodités qui peuvent varier d’un établissement à l’autre.

Durant un passage dans un ryokan, il est fréquent d’être pris en charge par un seul individu. La personne devient un accompagnateur qui aura pour mission d’exécuter vos demandes et de vous aiguiller en permanence. C’est lui qui vous enregistrera, vous servira vos déjeuners, préparera votre chambre et fera ses adieux lors de votre départ. C’est une activité personnalisée qui justifie le tarif parfois luxueux d’un séjour en ryokan.

Prix

ryokan-chambre

Le tarif moyen d’un séjour en ryokan se situe entre 15 000 et 25 000 yens par personne et par nuit. Il faut donc compter entre 100 et 200 euros. Ce ne sont pas les établissements les plus bon marché de l’archipel. En revanche, il est recommandé de tenter l’expérience le temps d’une nuit extraordinaire pendant son passage. Il faut garder à l’esprit que l’on profite, en plus d’une nuit très reposante, d’un dîner élaboré le soir puis d’un petit déjeuner emblématique le lendemain matin.

Les menus sont très souvent de la haute cuisine japonaise typique (kaiseki ryori). C’est l’occasion de découvrir des spécialités locales et saisonnières en compagnie de personnes qualifiées. Si vous maîtrisez le japonais, vous serez à même de communiquer avec les gérants. De plus en plus de propriétaires connaissent quelques notions d’anglais.

Localisation

On trouve des ryokans presque partout au Japon. Toutefois, les établissements des grandes villes sont généralement beaucoup plus chers et luxueux que dans le reste du pays. Les plus prisés sont ceux de Tokyo, de Kyoto ou des principaux points touristiques comme le mont Fuji. Ils sont cependant beaucoup plus difficiles à dénicher. L’hôtellerie est devenue un standard du tourisme urbain au Japon aussi.

Les auberges folkloriques japonaises qui se situent dans un milieu urbain ressemblent souvent davantage à des hôtels traditionnels. Il est toujours conseillé de prendre le train et de faire un peu de route pour profiter d’une expérience plus authentique. Les zones les plus appréciées sont la région de Hakone et la péninsule d’Izu. Les villes de Kusatsu, Ikaho, Kinugawa ou Shiba offrent d’excellents établissements et sont accessibles depuis la capitale.

La plupart des ryokans traditionnels se trouvent dans les régions rurales pittoresques, surtout les villes thermales. Conscients de leur attractivité touristique, bon nombre de ces établissements ont été depuis peu réaménagés. Le style d’origine systématiquement privilégié, notamment dans les chaînes Hoshino Resorts. L’idée est de plonger le client dans une atmosphère historique et folklorique du pays du soleil levant.

Meilleurs Ryokans au Japon

Kyoto Takasegawa Bettei

Doté d’un jardin, le Kyoto Takasegawa Bettei est situé à Kyoto, à moins de 800 mètres du temple Sanjusangen-do et à moins de 1 km du centre commercial TKP Garden City Kyoto. C'est le quartier préféré des voyageurs visitant Kyoto.
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Shirahama no Yado Daigo

Cet établissement est à 2 minutes à pied de la plage. Situé à Shirahama, à moins de 200 mètres de la plage de Shirahama et à 1,2 km de celle d'Ezura, le Shirahama no Yado Daigo propose une connexion Wi-Fi gratuite dans tout l'établissement.
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Gran Terrace Le Lien Hakone

Situé à Hakone, à 1,7 km du parc Hakone Gora, le Gran Terrace Le Lien Hakone propose un restaurant, un parking privé gratuit, un jardin ainsi qu'un centre de spa et de bien-être. Les couples apprécient particulièrement l'emplacement de cet établissement. Ils lui donnent la note de 9,0 pour un séjour à deux.
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Toraya inn

Situé à Gero, à 700 mètres du Gero Onsen Gassho-mura, le Toraya inn propose un salon commun et un parking privé gratuit. Ce ryokan 3 étoiles propose un service de concierge et une bagagerie. Les chambres offrent une vue sur la montagne.
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Gion Oyado Kikutani

Bénéficiant d'un salon commun, d'un jardin et d'une vue sur le jardin, le Gion Oyado Kikutani est situé à Kyoto, à moins de 1 km du temple Shoren-in. Les couples apprécient particulièrement l'emplacement de cet établissement. Ils lui donnent la note de 9,4 pour un séjour à deux.
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