La culture japonaise abrite une multitude de particularités, parfois méconnues. Nous vous proposons de découvrir les Hamaya, ces flèches traqueuses de démons. Elles ont joué un rôle non négligeable dans la culture nippone de l’ère Edo.
Au Japon, la célébration du Nouvel An est une fête importante que tout le monde attend avec impatience. Cette période constitue de loin les jours les plus chargés du pays, avec des millions de personnes qui se rendent dans les sanctuaires. Cela peut être pour prier en faveur de leur sécurité, de leur réussite ou pour recevoir des bénédictions au cours de l’année entière. Mais parallèlement aux prières, il existe des porte-bonheur comme l’omikuji (divinations écrites sur des bandes de papier), l’omamori (amulette) et l’hamaya (flèche brise-démon).
Hamaya ou « flèche brise-démon » désigne des flèches décoratives qui sont vendues dans les sanctuaires shintoïstes. Elles sont issues de la tradition des samouraïs qui consiste à donner des flèches porte-bonheur aux garçons, mais à l’époque contemporaine, elles sont également populaires auprès des filles. On associe encore les Hamaya aux enfants et il est rare que des adultes en achètent pour eux.
Leur principale utilité est d’éviter les malheurs et d’attirer la chance. Depuis la période Edo jusqu’au début de la période Meiji, les hamaya étaient offerts en cadeau pour célébrer le premier Nouvel An d’un garçon. Ces cadeaux étaient généralement accompagnés d’une paire d’arcs décoratifs appelés hamayumi. De nos jours, les hamayumi ne sont plus aussi populaires, mais quelques temples en vendent encore.
La signification étymologique de « hama » n’est pas claire, mais on raconte qu’il s’agit d’un mot ancien correspondant à une cible de tir à l’arc ou une compétition de tir à l’arc. Comme l’Omamori et l’Omikuji, ce présent est destiné à être conservé. Il convient de le disposer dans un endroit bien en vue de votre maison, et de le laisser toute l’année.